Lilioceris lilii | ||
L. lilii | ||
Taxonomie | ||
Règne | Animalia | |
Embranchement | Arthropoda | |
Sous-embranchement | Hexapoda | |
Classe | Insecta | |
Infra-classe | Neoptera | |
Ordre | Coleoptera | |
Sous-ordre | Polyphaga | |
Famille | Chrysomelidae | |
Sous-famille | Criocerinae | |
Tribu | Criocerini | |
Genre | Lilioceris | |
Espèce | L. lilii Scopoli, 1763 | |
Taxons inférieurs | ||
Aucune sous-espèce | ||
Statut de conservation |
Lilioceris lilii, connue en français sous le nom de criocère du lys, est un insecte coléoptère de la famille des Chrysomelidae.
Cette espèce envahissante est bien connue en raison des dommages qu'elle cause aux lys et autres plantes ornementales apparentées.
Ancien nom[]
Attelabus lilii Scopoli 1763
Habitat[]
Lilioceris lilii est originaire de l'Eurasie. Elle est réputée avoir été importée en Amérique du Nord dans un arrivage de plantes ornementales en provenance d'Europe; la toute première observation faite de l'espèce sur le continent a été faite à Montréal en 1943. Depuis, l'espèce s'est établie et s'est répandue dans l'est du continent.
En Amérique, l'espèce se rencontre là où poussent ses plantes-hôtes, que ce soit naturellement ou artificiellement. Principalement attirée par les espèces cultivées, l'espèce se nourrit également des espèces indigènes comme Lilium canadense, le lys du Canada, une espèce menacée[1].
Morphologie[]
Imago[]
Immatures[]
Oeufs[]
Les oeufs mesurent 1-2 mm de long et sont de couleur rouge-orangée.
Dimorphisme sexuel[]
Cycle vital[]
L'adulte passe l'hiver dans le sol ou dans les débris végétaux au sol. Celui-ci émerge tôt au printemps pour se nourrir des jeunes feuilles de lys et s'accoupler, et ce, peu de temps après la fin de la diapause. Chaque femelle pond en moyenne de 200 à 300 oeufs[2]; une femelle en captivité a été observée pondant 520 oeufs en une saison[3]. Les oeufs sont pondus en rangées irrégulières de 3 à 12, sous la surface des feuilles de Lilium ou de Fretillaria. Après 8 à 10 jours d'incubation, les oeufs éclosent.
Les larves ont un appétit vorace[4] et commencent par manger les feuilles par le dessous. Au fur et à mesure que les larves maturent, elles s'en prennent aux autres parties de la plante. La larve prête à la pupation cesse de se nourrir, abandonne son bouclier de matières fécales et descend de la plante. Mélangeant des particules du sol et de la salive, elle se confectionne un cocon imperméable et indétectable.
Au bout de 20-22 jours, un adulte en émerge. Celui-ci s'alimente alors jusqu'à l'automne.
Alimentation[]
Tant la larve que l'adulte se nourrissent sur diverses espèces de Liliaceae, avec une préférence marquée pour les genres Lilium et Fritillaria. Si l'espèce peut se débrouiller en l'absence de ces hôtes, le nombre d'oeufs pondus et les chances de survie des larves s'en trouvent néanmoins réduites[5].
L'adulte est réputé se nourrir également sur Polygonatum, Solanum, Smilax, Nicotiana; cependant, l'espèce requiert Lilium et Fritillaria pour compléter son cycle de vie. Il semblerait que Maianthemum canadanse et Convallaria majalis soient des plantes adéquates pour permettre la complétion du cycle de vie de l'espèce[6], mais elles ne semblent pas adéqates pour les femelles pondeuses.
Une observation en Ontario rapporte un adulte se nourissant sur Medeola virginiana[7]. Il a été montré que M. virginiana et Polygonatum biflorum étaient, faute de mieux, acceptées de plein gré par les larves et permettaient la complétion de leurs cycles de vie[8]. Ceci suggère que, tôt ou tard, l'espèce risque de s'adapter et d'élargir son régime alimentaire.
Comportements[]
L'adulte produit un stridulation aiguë et audible lorsqu'on le saisit, une caractéristique partagée avec plusieurs autres espèces de Chrysomelidae.
Caractères spécifiques et distinction d'espèces semblables[]
Sa coloration et ses plantes-hôtes rendent son identification simple.
Prédateurs[]
Comme beaucoup d'espèces invasives, L. lilii n'a pas de prédateur naturel en Amérique, ce qui complique son contrôle. Par contre, en Europe, sept espèces d'hyménoptères et une espèce de diptère sont reconnus comme parasitoïdes de L. lilii. Deux d'entre elles, Tetrastichus setifer (Eulophidae: Tetrastichinae) and Lemophagus pulcher (Eulophidae: Campopleginae), ont été testées avec succès au États-Unis dans des campagnes expérimentales au Massachusetts et au Rhode Island. La seconde espèce est désormais établie au Massachusetts.
Dates d'observation[]
Dates d'observation par région | ||
Région | Dates | Notes |
---|---|---|
Nord-du-Québec | Chibougamau (7 juillet)[9] |
Répartition de l'espèce[]
Veuillez noter que cette section est en continuelle évolution à mesure que des données sont recueillies et que la distribution affichée dans la présente section ne représente probablement qu'une partie de l'aire de distribution totale de l'espèce. Pour plus de détails sur le fonctionnement des cartes de distribution, voir la page spéciale Arthropédie:Cartes de distribution.
Références et sources[]
- ↑ www.cosewic.gc.ca/htmldocuments/plant_prioritized_candlist.xls
- ↑ Ernst, C. 2005. The lily leaf beetle (Lilioceris lilii): an unwelcome invader. 2005 NALS Yearbook, pp. 29-34
- ↑ Ibid
- ↑ Ibid
- ↑ Ernst, C., Cappuccino, N., and Arnason, J. T. 2007. Potential novel hosts for the lily leaf beetle Lilioceris lilii Scopoli (Coleoptera: Chrysomelidae) in eastern North America. Ecological Entomology 32: 45-52.
- ↑ Ernst, C. 2005. The lily leaf beetle (Lilioceris lilii): an unwelcome invader. 2005 NALS Yearbook, pp. 29-34
- ↑ Lesage, L. 1983. Note sur la distribution présente et future du criocère du lys, Lilioceris lilii (Scopoli) (Coleoptera: Chrysomelidae) dans l'est du Canada. Le Naturaliste canadien, 110: 95-97
- ↑ Ernst, C. 2005. The lily leaf beetle (Lilioceris lilii): an unwelcome invader. 2005 NALS Yearbook, pp. 29-34
- ↑ Collection FaunENord. Identification par Y. Gobeil